Portrait de Jacques Delacour, fondateur et PDG de la SRC Optis

Quel est votre parcours ? Qui êtes-vous ?

Fondateur et le PDG de la société OPTIS, j’ai créé cette startup à l’âge de 25 ans, fraîchement diplômé de l’Ecole Supérieure d’Optique. OPTIS est née de mon envie de démocratiser l’optique en adressant les sujets industriels de la lumière. Mon expérience entrepreneuriale est aujourd’hui marquée par le passage d’une startup de 2 personnes à une PME internationale de 200 personnes, les responsabilités associées évoluant de pair. Toujours animé par l’envie de créer et d’apporter des solutions nouvelles à des problématiques, nouvelles ou pas, j’ai ainsi pu concrétiser ma soif d’innovation à travers OPTIS et ses évolutions.

Comment est née la SRC OPTIS ?

La société OPTIS a été créée en 1989, sur le thème de la simulation optique. Notre premier projet soutenu par l’ANVAR (Bpifrance, de nos jours), portait sur le thème de la simulation de la lumière et de la perception dans un environnement CAO. Nous réalisions parallèlement des études mettant en œuvre nos logiciels, pour le compte de PME et d’industriels français. Ceci nous a conféré une expertise reconnue depuis notre création en 1994.

Qu’est-ce que le prototypage virtuel ? Selon vous, quelles sont les avancées majeures de cette technologie ?

Le prototypage virtuel vise à remplacer le prototype physique, par l’utilisation de la maquette numérique et de la simulation physique. Concrètement, OPTIS produit des images de synthèse optiques de très haute qualité, qui permettent de voir fonctionner tout système lumineux, et ainsi d’en optimiser les performances et l’aspect avant de procéder au lancement de la production.

Le prototypage virtuel doit donc être fondé sur la physique pour permettre une prise de décisions optimale quant aux formes, matières, usage et fonctions.

Les avancées de cette technologie sont nombreuses :

• L’accélération des simulations
• L’amélioration des modèles physiques
• L’ajout des comportements dynamiques
• L’intégration du réalisme allié aux moyens grandissants de la réalité virtuelle (casques et centres de Réalité Virtuelle), qui permettent aujourd’hui de prendre des décisions de façon collaborative.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Sans hésitation, la diversité. L’optique et la lumière permettent d’adresser de multiples sujets dans la high-tech, le médical, les transports, l’éclairage, l’architecture, l’énergie, et encore le luxe et la cosmétique. Dans tous ces domaines, l’innovation joue un rôle prépondérant pour nos clients, qui nous confient une partie de leur recherche et développement.

Au-delà d’une relation client/fournisseur, c’est une véritable relation de partenariat qui se noue souvent entre les clients et les SRC.

Depuis 15 ans quels sont les projets dont vous êtes le plus fier en tant que SRC ?

Nous avons travaillé sur deux projets originaux qui me tiennent particulièrement à cœur :

• Nous travaillons depuis des années sur la simulation de la vision humaine, qui est un domaine où très peu de travaux ont été effectués. OPTIS offre donc une technologie unique au monde, grâce à laquelle nous sommes en mesure de simuler des implants intraoculaires, dans le cadre du développement de l’innovation pour les non-voyants.
• Un second projet, qui date de 2007, est notre collaboration avec l’Institut National Audiovisuel, dans un objectif de préservation du patrimoine français. Nous leur avons livré une étude pour la conservation des enregistrements sur vinyle : lorsque les supports vinyles sont trop endommagés, leur contenu est impossible à lire. Nous avons donc procédé à la conception d’un système optique permettant d’analyser les sillons des vinyles, pour en récupérer le contenu sous forme virtuelle.

Que souhaitez-vous à OPTIS pour les 15 années à venir?

De beaux projets innovants, avec des clients et des partenaires de plus en plus nombreux. Je lui souhaite également un fort développement à l’international, et de devenir leader en conception centrée sur l’humain, pour mettre l’homme au cœur des produits de demain.