Statice développe un cathéter technique afin de mieux détecter le cancer de l’œsophage

Tous les ans, le cancer de l’œsophage est détecté chez plus de 450 000 personnes et fait 400 000 victimes. Aujourd’hui, la détection de la maladie est généralement tardive en raison de méthodes insuffisantes.

Basées traditionnellement sur l’endoscopie à lumière blanche, un contrôle visuel par endoscope, et par l’analyse d’échantillons collectés par biopsie, ces méthodes présentent de nombreuses limites telles que la capacité de la vision humaine à détecter la maladie précoce (lésions sous la surface) ou encore le caractère aléatoire lors de la constitution d’échantillon de tissus. Le diagnostic tardif du cancer de l’œsophage entraine donc un taux de mortalité et des coûts de traitement très élevés.

Partant de ce constat alarmant, le consortium européen ESOTRAC (Hybrid optical and optoacoustic endoscope for esophageal tracking) co-financé par le programme Horizon 2020 a démarré ses travaux début 2017 pour une durée de quatre ans.

L’ambition est de développer une méthode de détection précoce reposant sur le recueil et l’analyse de données quantitatives en trois dimensions de l’ensemble de la paroi de l’œsophage. Cela repose sur une endoscopie photonique hybride combinant la tomographie optoacoustique multispectrale (MSOT) et une tomographie en cohérence optique (OCT). Le développement de logiciels permettant la représentation et la quantification 3D des parois est nécessaire.

Aux côtés d’autres partenaires académiques (Institute of Biological and Medical Imaging (IBMI),  Technical University of Denmark, Ascenion, Medical University of Vienna et University of Cambridge) et des entreprises Sonaxis, Amplitudes Systèmes et RayFos Ltd., la SRC Statice met en œuvre ses compétences en développement de cathéters techniques. Statice a la responsabilité de développer le système cathéter qui sera utilisé pour la mise en place du dispositif dans l’œsophage du patient. Benoit Studlé, Président de Statice rappelle que « contribuer au succès attendu d’un projet qui vise à l’échelle planétaire l’augmentation du taux de survie des patients et une économie annuelle de l’ordre de 3 à 5 milliards d’euros annuels est particulièrement enthousiasmant ».