ValoTec conçoit un appareil de traitement de la cellulite

La SRC ValoTec conçoit un appareil de traitement de la cellulite

Le moyen le plus efficace pour éliminer la graisse est la liposuccion, mais cette intervention chirurgicale n’est pas dénuée de risques et nécessite une hospitalisation et une phase d’arrêt d’activité.

« Les autres techniques (crèmes, massages, ondes radio, avec ou sans lumière) ont des effets extrêmement limités sinon purement psychologiques » selon le docteur Alain Kleinsinger.

Les méthodes actuelles non-invasives utilisent une seule source d’ultrasons, à plat sur l’épiderme (sur un plan en deux dimensions), et transmettent une énergie insuffisante pour obtenir des résultats probants. Selon le docteur Alain Kleinsinger, soit on transmet assez d’énergie pour avoir un effet sur les adipocytes, mais on provoque des brûlures de l’épiderme, soit on préserve l’épiderme mais il n’y a pas d’effet sur les tissus plus profonds. Il existe deux appareils qui utilisent des ultrasons de haute intensité (HIFU), dérivés de la radiothérapie de traitement de cancer, qui provoquent une brève élévation de température très ponctuelle, détruisant les cellules à un point très précis, mais cette technologie est peu efficace pour détruire des volumes de graisse importants. Le froid est également utilisé mais le volume traité à chaque séance est limité et le traitement peut être assez douloureux et laisser des nodules.

Fondateur et dirigeant de Synthebio, une start-up créée en 2007 spécialisée dans le traitement de la cellulite, le docteur Alain Kleinsinger a inventé la technologie des ultrasons convergents, une approche en trois dimensions. Les ultrasons convergents permettent de traiter d’importants volumes de graisse (ventre, cuisses, fesses, etc.) très rapidement (30 à 45 minutes), sans risque et sans douleur. Ils sont générés par plusieurs sources en phase qui convergent vers le centre de la zone à traiter, là où se trouve le tissu adipeux.

  1. L’énergie générée par les ondes convergentes est décuplée et détruit spécifiquement les adipocytes (cellules graisseuses) tout en préservant l’épiderme.
  2. Le traitement par ultrasons convergents s’accompagne de séquences de micro-impulsions électriques, technologie utilisée dans la prévention des thromboses, qui stimulent la circulation veineuse et lymphatique, ce qui permet d’éliminer le glycérol et les acides gras libres expulsés des adipocytes.
  3. Enfin, la conception analogique de l’électronique permet de réduire le coût de fabrication et de proposer un appareil plus performant et beaucoup moins cher que les appareils HIFU, ce qui devrait se répercuter sur le prix de traitement.

Afin de concevoir cet appareil de traitement non-invasif des excès de graisses par ultrasons multi-sources convergent, Synthebio a fait appel à la SRC ValoTec, experte en prototypage rapide. ValoTec a alors mis en œuvre les parties électronique, mécanique, logiciel embarqué et software de l’appareil.

« Nous avons également assisté Synthebio pour réaliser les tests physiologiques de validation du principe de fonctionnement et conçu le prototype de l’appareil » ajoute Jean-Christophe Lourme, Président de ValoTec.

« Le développement a été complexe mais a permis de concevoir un appareil sûr et remarquablement efficace, industrialisable avec un coût compatible avec une large diffusion auprès des médecins qui devrait démocratiser le traitement des bourrelets graisseux » complète le docteur Alain Kleinsinger.

L’appareil a été présenté à l’occasion des 10 ans de ValoTec, à Villejuif, en juin dernier. De nouveaux tests sont en cours pour la certification de l’appareil qui s’adresse à un marché très réglementé. L’appareil sera disponible uniquement auprès des médecins.

« La commercialisation est prévue pour 2016 en Europe, mais, comme pour toute innovation, des imprévus peuvent toujours différer l’échéance, la priorité de Synthebio étant avant tout la sécurité des patients » conclut le docteur Alain Kleinsinger.