Bertin Technologies conçoit des modèles réduits de simulation numérique

La SRC Bertin Technologies s’est engagée avec ses partenaires dans un projet de réduction des modèles de phénomènes complexes (projet FUI MECASIF) pour optimiser la performance et la réactivité dans les cycles de conception.

La complexité et l’exigence de fiabilité des systèmes augmentent sans cesse. Cette tendance oblige à intégrer dans les processus de conception des modélisations de plus en plus coûteuses, que ce soit en temps ou en capacité de calcul. Pour réduire les temps de simulation, le projet MECASIF explore les méthodes existantes et innovantes pour concevoir des méthodes et des outils transférables facilement à l’industrie.

Pour le concepteur et fabricant d’éoliennes FAIRWIND, il s’agissait de réaliser une modélisation aérodynamique – non linéaire et multi-échelle (de l’ordre du mm (couche limite) à plusieurs centaines de m (sillage)) – d’un champ d’éoliennes, en particulier pour optimiser les interactions dues au sillage de chaque éolienne avec ses voisines, et ainsi maximiser la production globale d’électricité.

Réduire les temps de simulation

Sophie Missonnier, responsable du projet MECASIF chez Bertin Technologies estime qu’ « un modèle qui prenait deux jours de calcul peut être réduit entre 5 heures (divisé par 10) et 2 secondes (divisé par 100 000) selon la complexité du cas ». D’ores et déjà, le transfert de ces avancées scientifiques et techniques permet aux partenaires utilisateurs de booster leur activité industrielle grâce au bénéfice de la réduction des temps de simulation.

L’objectif de la SRC Bertin Technologies est d’étendre l’usage des méthodologies avancées (optimisation, études probabilistes) à tout système quelle que soit sa complexité.
L’équipe de modélisation a d’ailleurs construit une stratégie de réduction à plusieurs niveaux, et finalise actuellement sa réalisation et sa validation pour l’aérodynamisme d’éoliennes. « Le projet MECASIF a déjà produit les résultats encourageants d’une première brique technologique de réduction élaborée en 2015 et des échanges constructifs avec différents partenaires » ajoute Sophie Missonnier.

Le transfert vers d’autres secteurs à l’étude

« De nouvelles collaborations s’amorcent pour exploiter ces techniques innovantes dans le processus de conception de ferme éolienne mais aussi d’autres systèmes dans l’énergie, le spatial ; ou bien encore pour bénéficier de ces nouvelles capacités dans l’évaluation et la maîtrise de la fiabilité » annonce Sophie Missonnier.